L’ouïe, un sens capital

Une perte d’audition aussi infime soit-elle, doit être prise au sérieux. Aux premiers signes, il faut consulter un spécialiste. Si l’abus de décibels peut avoir des conséquences irréversibles, on peut améliorer l’audition soit par la chirurgie, soit par la pose d’un appareil ; pour le savoir, un rendez-vous avec un médecin ORL (oto-rhino-laryngologiste) qui réalisera des tests audiométriques peut être envisagé. Au-delà de 60 ans, une personne sur deux a des difficultés à entendre. Seulement 30%  d’entre elles ont conscience d’une gêne.

La malentendance ne se limite pas aux seniors, elle touche aussi un pourcentage non négligeable de jeunes (23% des 15-19 ans et 27 % des 20-24 ans). Les générations “baladeur”, “rave-party” et concerts font les frais d’un excès de décibels (db). Au-delà de 90 db, le bruit est dangereux ; entre 120 et 130 db, il y a risque de dégâts irréversibles. Plus la durée de l’exposition est grande, plus le risque de perte auditive augmente. Dans le cadre de la 8e journée nationale de l’audition organisée jeudi 10 mars en France de nombreuses actions seront organisées en direction des jeunes. Cette campagne d’information se décline sur plusieurs supports pédagogiques. Ils se présentent sous la forme d’une brochure intitulée “Nos oreilles on y tient”, un site www.audition-infos.org et la diffusion de protections auditives qui seront mises à la disposition des jeunes. Cette campagne aborde les dangers de la musique amplifiée, les solutions en termes de prévention et les conseils en cas de dégâts auditifs. Liste des partenaires : les centres régionaux d’information jeunesse, 150 guichets de la mutuelle des étudiants, les associations, les centres hospitaliers et les audioprothésistes participants, les 200 plus importantes discothèques de France et les caisses régionales de la mutualité sociale agricole.